La proposition
de Hôdo est de présenter un seul candidat puisque telle est la
règle électorale présidentielle, du moins en France, le futur
objectif, et ensuite un système adapté à la représentativité de
tous les Français, le tout dans l’esprit acratique. Le plus
simple, toujours dans l’esprit Hôdo, sera d’apposer le nom du
membre du « couple présidentiel » de sexe opposé à
celui du président sortant. Étant donné la manière dont se
déroulent ces choix en France, avis aux candidates !
Bien sûr, pour être éligibles, même si Hôdo
est sans frontières, les Lapins Blancs doivent être éligibles dans
les pays où ils se présentent.
La première mission du « Lapin Blanc »
sera de faire appel à ses trois autres partenaires, car s’il n’y
a qu’un nom sur le bulletin de Hôdo, il représente
obligatoirement un quatuor pour éviter tout monopole. Le quatuor en
question, pour rappel, sera constitué d’un « couple
présidentiel » et d’un « couple ministériel ».
Comme dans l’esprit Hôdo, il n’y aura pas pléthore de
ministres, mais seulement ce couple, il n’y aura plus de
« premier » ministre, mais une paire de ministres. Il
sera peut-être équilibré de confier le titre, et uniquement le
titre, de Premier ministre directement au partenaire de sexe opposé.
Ainsi, dès le départ le nom du Premier ministre serait connu.
Ensuite, puisque huit semble être un bon nombre,
il n’y aurait au total à la tête de l’état que huit personnes
et pas plus. Il n’y aurait pas de « portefeuilles »
attribués, ce n’est pas nécessaire. Les quatre personnes qui
viendraient assister les deux couples officiels seraient piochées
uniquement d’un « pool » des fonctionnaires. Ensemble,
ces huit personnes formeraient en quelque sorte le « comité de
coordination » de toute la fonction publique qui devrait se
« débrouiller » pour maintenir la meilleure efficacité
possible entre tous les rouages de la nation.
Dans ce modèle, le président n’est plus un
homme de pouvoir et le ministère est réparti uniquement dans toute
la fonction publique. Il est évident dans ce cas que le rôle et les
limites de la fonction publique seront probablement à redéfinir. Ce
sera une tâche à part.
Concernant les « ministres », il faut
défendre l’idée, même si elle fait mal à l’amour propre,
qu’un chef de projet doit passer le flambeau à quelqu’un d’autre
s’il ne termine pas sa mission dans les délais. Ce n’est pas un
déshonneur, mais une hygiène à acquérir pour éviter les blocages
psychiques inévitables qui finissent par faire porter des œillères
même aux gestionnaires les plus consciencieux.
Enfin, l’action suivante importante est de poser
les bases de la nouvelle façon de faire participer le peuple dans
son ensemble. Il faudrait introduire la représentation
proportionnelle afin que tous les courants de pensée de tous les
citoyens soient représentés. Chaque député doit représenter le
même nombre d’habitants adultes, quelle que soit l’étendue
géographique. Les députés n’auraient plus la charge de valider
des choix gouvernementaux, mais de monter leurs propositions
directement à la gouvernance de l’état et de débattre avec eux
et leurs collègues de la pertinence et des moyens de réalisation.
Il n’y aurait pas nécessité de contrôle de
la « moralité » de ces candidats qui seraient élus par
leurs mandants à la manière de Hôdo, c’est-à-dire de bas en
haut et si nécessaire au hasard. De plus, leur salaire serait
contractuel avec leurs mandants.
Le sénat, quant à lui, veillerait à
l’application des lois de la Charte de Hôdo.
C’est dans ce
modèle de représentativité que se présenterait le « Lapin
Blanc » de Hôdo censé agir au nom des votes blancs, des
abstentionnistes actifs et de l’acratie en général.