2009-12-27

Pour ne plus se mettre en colère : choisir avec soin sa position

Une étude de l'Université du Texas montre que la position allongée diminue les sentiments d'irritation et de colère chez des personnes que l'on froisse par des remarques désobligeantes. En position allongée, l'activité d'une zone du cerveau associée à ces émotions, le cortex frontal gauche, est nettement diminuée par rapport à la position assise. Cette observation semble confirmer l'hypothèse dite de l'incorporation des émotions, qui suppose que pour éprouver une émotion, il faut être en situation de réaliser les gestes qui l'expriment. Et l'on se met rarement en colère dans son lit. Assistera-t-on un jour à des réunions d'entreprise ou à des séances de négociation sur lits moelleux ? Seul risque de la méthode : des réunions un peu soporifiques.

E. Harmon Jones et C. Peterson, Supine body position reduces neural response ta anger evocation, in Psychological Science, vol. 20, p. 1209, 2009.

2009-12-20

Les émotions, des indicateurs

Les émotions sont des indicateurs très intéressants concernant nos besoins et notre état mental, seulement il est rare que nous comprenions leur signification réelle.
Pour aller au plus simple, nous avons 4 groupes d'émotions :
  • La peur est une alerte : « Danger ! » ;
  • La colère est le besoin de changement ;
  • La tristesse est un message : « Quelque chose manque » ;
  • La joie est aussi un message : « Un besoin est satisfait ».
C’est aussi simple :)
Ainsi, lorsque nous ne savons pas quel émotion nous ressentons, il nous suffit de les énumérer et de procéder par élimination.
Reconnaître la tristesse de la colère, par exemple, c'est comme reconnaître un chien d'un chat, mais bien sûr il existe de nombreuses sous-catégories (entre un doberman et un chihuahua, la différence est grande). À titre d'exemple :
  • la peur (danger visible et immédiat) et l'angoisse (danger imaginé) sont deux forme de peur. 
  • La frustration (désir de changement qui ne s'opère pas) et la motivation sont toutes deux issue de la colère. La colère, amène de l'énergie au corps, mais, tout comme le feu, elle peut faire fonctionner une locomotive, ou incendier.
Petit aparté : la colère est vue comme un pêché capital selon la bible (mais j'ai l'impression que selon la bible, les quatre groupes d'émotions sont montrées comme des pêchés) et était vue par les anciens chinois comme la plus bénéfique des émotions, car c'est celle qui apporte l'énergie du changement. En même temps c'est la plus dangereuse, car si l'énergie n'est pas utilisée changement, elle peut détruire son environnement ou son « porteur ».

2009-12-13

La tradition

Respecter toute intelligence ainsi que son support (première loi de la Charte de Hôdo) impose de respecter les traditions qui sont en quelque sorte l'héritage d'une société comme les gênes d'un organisme. Cet héritage sert de cadre à toute l'activité mentale des individus, à la fois pour structurer ces propres pensées et pour être capable de communiquer avec ses semblables, d'autant plus « semblables » qu'ils partagent les mêmes protocoles. L'importance de la communication pour un être sociable est telle que la « tradition » est rapidement et profondément ancrée dans l'esprit de chacun. Il est très difficile par la suite d'évoluer en dehors de certains schémas ouverts. C'est ce qui rend la langue maternelle, les mimiques et gestuelles culturelles et les questions existentielles si importantes pour tout un chacun. L'existentialisme ne concerne certes pas l'enfant en bas âge, mais l'adulte en étant imprégné, transmet ses codes.
L'importance des traditions est exploitable par les dominants, car il est très facile de motiver les foules, qui font croire soit qu'ils sont en danger soit qu'il faut porter la bonne parole, afin de reculer les frontières du danger ou d'agrandir le territoire sous domination. Mais, il ne faut pas jeter l'anathème sur les grands dominants cachés dans l'ombre. La domination n'est pas l'apanage des grands, entre voisins de paliers ou de jardins, et même dans le couple le besoin d'imposer son mode de vie peut se faire ressentir avec plus ou moins de poids, de harcèlement, de perniciosité. Nous n’avons pas toujours besoin de l'« aide » d'un grand frère pour envahir le territoire de l'autre.
Alors, dans ce cas, il est fréquent d'essayer d'invoquer des arguments comme l'intolérance ou le « martyr » de l'envahi. Mais pour les deux protagonistes, il est toujours tentant de redéfinir des possessions de territoires occupés dans une certaine chronologie puisque l'antériorité d'occupation semble être un point commun de toutes les civilisations de la Terre. Violer cette antériorité, c'est envahir, c'est agresser. Ce point est capital pour : Respecter le droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo) .

2009-12-10

Réagir face à la critique

Il est un phénomène propre à l'homme qui est de penser que ses possibilités en matière de réactions sont limitées.
Une personne qui se fera insulter ne verra en général qu'une seule, voire deux, manières de réagir.
Voici une liste de réactions, données par un psychologue, qui n'a pas à vocation d'être une indication de comment réagir, mais un panachage de toute les réactions qu'il est possible d'avoir face à la critique, l'insulte, l'opprobre…
À chacun d'avoir son jugement sur la valeur d'une réaction par rapport à un autre.

1. Agressivité
Sous toutes ses formes, et elles sont nombreuses !
2. Argumentation, justificaton

« Pourquoi as-tu dit ça ? Parce que… » : nous avons appris cela dès l'école maternelle

3. Victimisation
« C'est quand même terrible, c'est toujours sur moi que ça tombe, etc. »

4. Droit à la différence
« C'est ton avis: je ne le partage pas mais je le respecte. » Tolérance.

5. Feedback utile
«Toi qui connais bien mon problème, comment puis-je le résoudre ? Aide-moi»  Ceci transforme un conflit en collaboration, recadrage.
6. Fin de la relation
C'est parfois notre ultime possibilité. Elle est réversible : il y a des relations que nosu avons rompues puis renouées

7. Suicide
«Il m'est insupportable que quelqu'un pense ça de moi:  plutôt mourir! » Si le suicide est réussi, la solution est  irréversible: elle est la seule à être irréversible.
8. Humour
Arrange beaucoup de choses dans les situations tendues. Attention: l'ironie et la dérision sont de l'humour plus de l'agressivité: à  classer en « 1 » dans l'agressivité.
9. Confusion
Répondre par un coq à  l'âne. Très efficace y compris dans les situations de violence physique.
10. Indifférence,rester zen
Indifférence vraie ou feinte.
11. Recours à une tierce personne

Pour qu'elle témoigne, arbitre ou prenne parti.
12. Déni
«C'est faux. »
13. Donner raison
Simple: «Tu as raison».
14. Position basse
«C'est vrai, on me l'a déjà dit, et si tu me connaissais bien,tu dirais pire! »
15. Revenons à nos moutons
«Je ne te suivrai pas sur le terrain des attaques personnelles, à nos moutonsdes attaques de drapeau: revenons à notre sujet! »
16. Somatisation
«Depuis lors, mon mal de dos ne me quitte plus. »

2009-12-05

« Comment sont les gens »

À l'entrée d'un village, un vieux sage se reposait près d'un puits. Arrive un pèlerin qui veut s'installer dans le village. Il demande au vieux :
« Dis-moi comment sont les gens de ton village. J'aimerais bien m'installer ici. Où j'étais avant, les gens sont méchants et médisants. C'est pourquoi je suis parti.
— Les gens sont les mêmes ici », répond le sage. Et le pèlerin passe sa route.
Arrive un second pèlerin.

« Comment sont les gens de ton village ? demande-t-il à son tour au vieux sage.
— Comment étaient les gens que tu as côtoyés jusque là ?

— Très gentils et serviables. J'ai eu de la peine à les quitter.
— Les gens sont les mêmes ici. »
Un jeune du village a assisté aux conversations.
« Je ne comprends pas, dit-il au sage, à l'un tu dis que les gens sont méchants, à l'autre qu'ils sont bons. »
Et le sage répond :
« Les gens sont comme nous les voyons ! »



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Auteur et date inconnue