Voilà encore une de ces fausses
vérités dont certains libéraux assènent le bon peuple ! Une phrase choc empreinte de l'illumination du « bon sens ».
Cette petite phrase anodine veut
tout simplement dire : il n'y a pas de droit pour les perdants.
La propriété se conquiert, la tour d'ivoire et le jardin secret
s'achètent comme le reste. Il ne tiendrait à chacun que de choisir le
bon camp, celui des gagnants. Élaborez votre plan de carrière, et
avancez comme Orphée sans vous retourner vers vos rêves d'enfance. Gagnez votre pain à la sueur de votre front, dans l'espoir de
décrocher la situation qui vous permettra de les réaliser si vous y
croyez encore, d'ici là. En attendant, si le travail
ne vous a pas broyé, vous pouvez toujours vous consoler en commentant
très fortement pour que votre entourage reconnaisse votre grandeur :
« À bas les tyrans! Vive la liberté individuelle ! »
Comme si la « liberté absolue » pouvait exister ! La liberté n'a
que la place que lui accorde le hasard, un hasard d'ailleurs bien bridé
pour reprendre l'expression d'Hubert Reeves.
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