2017-05-28

Le couple «présidentiel» du Lapin Blanc


  Idéalement, le couple chargé de représenter une population serait constitué de personnes dont les qualités innées ou les compétences acquises en psychologie et sciences affines sont celles qui soudent leur groupe, comprennent leurs membres, atténuent les divergences, trouvent des solutions consensuelles... Pourquoi un couple ? Pour compenser les faiblesses de l’intelligence qui dans les difficultés exagérées en durée ou en intensité, comme dans la routine d’ailleurs, finit par graver dans son esprit le même cheminement de pensée. Seul un « miroir » lui permet de se remettre en question.
 Précisons qu’il s’agirait d’un couple de sexes opposés et non nécessairement mariés comme le mot couple le laisserait supposer. Pourquoi cette règle concernant la parité ? Encore une fois, ce ne serait pas par démagogie, mais parce que les expériences réalisées sur les groupes de travail auraient permis de constater que les meilleurs résultats en créativité et en consensus seraient dans les groupes composés d’au moins un tiers de femmes et un tiers d’hommes. La parité ne serait pas une règle absolue dans ce cas. Évidemment, dans un groupe de deux personnes, le minimum d’un tiers de femmes et d’un tiers d’hommes ne peut conduire qu’à une femme et un homme. Dans un groupe de sept à neuf personnes, il y aurait obligatoirement au moins trois femmes et trois hommes, et on ne serait pas contraint de passer à six ou à neuf personnes pour obtenir des chiffres exacts de comptes d’apothicaires. Cette pratique est d’autant plus concevable qu'il faut voir que ce sommet de la pyramide serait un enchaînement d’élections de représentants « sociaux », depuis la base jusqu’au sommet de cette hiérarchie, et que tout au long de ces « filtres » il semble impossible de prédire quelles seraient les tailles des différents groupes aux différents étages de cette pyramide.
 Ce couple sera appelé pour simplifier le langage, « présidentiel », dans le sens de la fonction qui dirige les débats d’un groupe pour tendre vers une solution synergique et consensuelle.

2017-05-26

Comment constituer le Lapin Blanc

Avant de choisir le candidat Lapin Blanc il faudrait déjà savoir comment le quatuor serait constitué. Il est différent pour les deux couples, mais il a une base commune.

Dans l’esprit acratique, l’organisation hiérarchique fonctionnelle devrait venir de la base et non l’inverse. Les anarchistes concevaient même de s’organiser en petits groupes d’une huitaine de personnes. Huit, c’est précisément le chiffre autour duquel s’accordent les experts en psychologie de groupe pour constater qu’il s’agit là d’un nombre optimum de personnes pour que les réunions restent efficaces, c’est-à-dire constructives. Partant de cette base, on peut imaginer que l’élaboration de la pyramide hiérarchique se ferait par une succession de « suffrages indirects », puisque chaque étage de la pyramide élirait ses représentants pour le niveau supérieur.

Ainsi, pour simplifier, supposons que nous ayons quatre groupes de huit voisins. Chacun de ces groupes choisit une paire de représentants. Ces derniers, au nombre de huit au total, se rassemblent à leur tour pour choisir leurs deux représentants. On obtient là une petite pyramide de trois niveaux. Avec une pyramide d’une douzaine de niveaux, on recouvrerait tout l’électorat français. Mais attention, cet exemple simpliste n’est pas une représentation de la « proportionnelle », et ce n’est pas le but d’un système acratique. Ce n’est qu’un modèle de représentation du travail en petit groupe, car il est bien plus facile de se connaître dans un petit groupe de travail que dans des partis représentant de loin des citoyens anonymes.

À chaque niveau, les choix seraient faits en fonction d’une personnalité ou d’une compétence reconnue dans un groupe et non d’un programme détaillé au boulon près. Serait-ce un retour arrière par rapport à la démocratie moderne qui vante le suffrage direct ?

Ce n’est pas sûr, et certaines personnalités ont déjà exprimé leur scepticisme comme Robert Alan Dahl qui considèrent que pour éviter des dérives comme le carriérisme politique, la démocratie devrait fonctionner sans élections, uniquement ou en partie par tirage au sort des représentants, ce qui correspond précisément à la troisième loi de Hôdo.

Quant à Noam Chomsky, très versé dans la question de manipulation des masses, il ne s’est pas privé lui de critiquer tout spectacle médiatique qui est mis en jeu pour induire les choix : « les élections sont conduites par l'industrie des relations publiques qui vantent les candidats à la manière des spots télé. »

En plus, ce type de « s »élection peut se dérouler à tout instant au fur et à mesure des besoins et des changements de cap. Pas besoin de coup d’État pour remplacer quelqu’un qui ne serait pas à la bonne place au bon moment.

Cette méthode donc pourrait s’appliquer en interne dans Hôdo pour obtenir le quatuor qui fera office de Lapin Blanc. De là, il faudra extraire un nom pour le glisser dans le système et dans l’urne. Malheureusement, Hôdo en est à sa naissance et n’a pas la taille adéquate pour le faire. De plus, il n’est pas cantonné à l’intérieur d’une frontière puisque son esprit est humanitaire, et, surtout, il n’a pas de carte membre de parti et encore moins de cotisations, car est hôdon celui qui essaie de respecter ses deux lois fondamentales. Il faut donc trouver une solution pour amorcer le processus, en vue d’une représentation franco-française, puisque le but actuel est de se préparer pour l’avenir, dans cinq ans, en théorie.

2017-05-25

Les deux facettes du Lapin Blanc


    Un candidat est le porteur d’un programme. Or un programme n’est ni un menu dans lequel on pioche ni le déroulement automatique d’un certain nombre de promesses. S’agissant de promesses, le candidat devra parfois l’imposer par diktat, sinon, s’il ne tergiverse pas, souvent il sera obligé de négocier, et ce toujours à la baisse.
 Pour éviter d’être toujours insatisfait, faut-il élire à la place d’un programme un humain qui n’aurait qu’une poignée d’engagements comportementaux plutôt que programmatiques ? Peut-être, mais dans l’esprit acratique, il ne faut pas mettre en place un futur Dominant, calife remplaçant d’autres califes. Alors, comment contourner le problème tout en restant éligible ?
    Dans l’esprit acratique, la hiérarchie fonctionnelle ne s’occupe que d’une fonction. Or, en général, nous appartenons à plusieurs fonctions liées au voisinage et aux activités professionnelles ou non...
    Il y a déjà, dès le départ, deux fonctions relativement distinctes : la vie en communauté et les activités. La seconde utilise un protocole adapté à la bonne réalisation de l’exercice en question. Elle est facile à circonscrire et elle est connue en général par tous ceux qui la partagent. C’est essentiellement le résultat d’un art, d’une technique, d’une méthode apprise, sanctionnée par des diplômes de compétence, par le respect de normes, le tout parfois contractuel.
    La première impose aussi souvent une sorte de protocole, de modus vivendi qui permettent à ladite communauté de partager des ressources sans trop conflits. Il en découle que si cette mission est mal gérée, elle peut être source des pires conflits dont souffre de manière récurrente la planète du foyer familiale jusqu’aux grandes associations de nations. En même temps, elle est essentielle, car sans elle il y a peu de chance que des compétences fonctionnelles se développent en harmonie et à un haut niveau de qualité pour le bien de tous.
    Ces deux facettes, sociale et technique, seront détaillées en temps opportun, dans un « programme », mais dore et déjà, lié à ce programme, il y a la volonté absolue de mettre au plus haut niveau hiérarchique, simultanément une femme et un homme. Cela fait donc, que dans l’esprit Hôdo il faudra déjà présenter quatre noms : un couple aurait la mission de porte-parole de la nation et l’autre aurait celle d’organiser au mieux la réalisation des tâches que sa population requiert à tous les niveaux pour le bien-être de chacun.

2017-05-24

Créer d’autres structures politiques

 Il est possible de créer d’autres structures politiques. Malheureusement, toutes n’existent actuellement que grâce à un puissant apport de moyen matériel et parfois en plus de vies humaines. Alors, comment faire avec Hôdo ? Nous ferons comme pour le logiciel libre et comme pour d’autres projets tels que Wikipédia. Au passage, c’est aussi une opportunité qui montre que l’intelligence ne connaît pas les frontières physiques.
 Comment faire précisément dans un cas comme Hôdo ? Maintenir un forum indépendant est coûteux, non seulement en moyen matériel, mais aussi en présence humaine, surtout à l’heure des cyberattaques de tout genre. Mais il existe des services qui le permettent un tel emploi : Facebook entre autres. C’est une voie, surtout pour faire germer le projet.
 Pour faire de « Hôdo » un parti, faut-il changer son nom pour le remplacer par quelque chose de plus « in », de plus « politiquement convainquant » ou tout simplement de plus parlant, dans le genre : « en route », « résistance », « le peuple », « l’acratie »... ? Le seul slogan qui conviendrait à Hôdo serait éventuellement « humains », mais cela serait très présomptueux et pas dans l’esprit respectueux de Hôdo qui refuserait de tomber dans une partisanerie sectaire qui taxerait de « mauvais » humains ceux qui ne partageraient pas les mêmes idées. « Hôdo » a été originellement choisi pour son sens premier : paradis que vous méritez par votre action pour le créer. Mais en se libérant de l’idéogramme originel, « Hôdo » peut être compris comme « la voie de l’information », ce qui correspond à l’époque actuelle où les échanges de connaissances sont bien plus développés que par le passé. Cela peut apporter de plus en plus d’égalité entre tous les habitants de la planète quant au savoir, même si ce dernier peut être encombré de scories. Il est sans doute présomptueux de dire qu’il y a plus de désinformation. C’est surement vrai en valeur absolue, mais peut-être pas en valeur relative vu le nombre d’informations partagées et le nombre de personnes y accédant.
 L’avantage du nom « Hôdo », c’est qu’il n’a aucune connotation politique connue. Il est donc libre comme le vent. Par contre faut-il dire « parti Hôdo », « projet Hôdo » ou « Hôdo » tout court ? Par paresse « Hôdo », tout court est pratique. « Projet Hôdo » me semble plus approprié, mais « Parti Hôdo » s’impose peut-être pour entrer en politique.
 Il faut noter au passage que « Hô » peut aussi se traduire « méthode ». Il en faudra. Il faut obligatoirement des chefs d’orchestre, des commandants des pompiers, des capitaines de vaisseau... à toute roue, il faut un moyeu. L’acratie ne rejette pas la hiérarchisation fonctionnelle, elle est par contre opposée à toute forme de Domination tenant à soumettre par la force physique ou non un modèle de vie comme vérité unique ou comme seul moyen de survie.
 Donc, si le « parti » Hôdo se présente à des élections, il lui faudra un nom de candidat, car les règles de notre démocratie imposent un nom de personne physique éligible. Quel nom de candidat mettre quand on est acratique ?

2017-05-23

De la démocratie à l'acratie


Nous sommes tous, sans exception, et je ne m’exclus pas de ce « tous », comme le font de nombreux prophètes de moralité, des Dominants en herbes. De même, nous sommes tous plus ou moins des adorateurs de Dominants, car ça nous arrange bien.
Mais le Dominant n’obéit qu’à sa vérité, la sienne, celle qu’il a dans sa petite boîte crânienne. Certes, il offre son expertise de synthèse et de gestion qui sont parfois d’une grande qualité, mais il ne s’arrête en général jamais à cette compétence. Son pouvoir ne s’arrête malheureusement jamais à la notion de domination fonctionnelle, et toujours il essaie de fabriquer son univers en l’imposant au soumis, « théoriquement » et « élégamment dit », aux électeurs.
Le système démocratique a cru résoudre ce problème en faisant cohabiter les tendances opposées, comme le frein et l’accélérateur du véhicule, la direction à gauche ou à droite. Sage conception, car l’Univers lui-même n’existe que par ces antagonismes : sans force de répulsion, il n’y aurait pas l’expansion de l’univers qui ne serait qu’un immortel trou noir, et sans force d’attraction il n’y aurait pas les soleils, les planètes et la vie dessus.
Mais hélas, l’esprit dominant s’accommode très mal du partage du pouvoir. Alors nos démocraties se comportent comme des monarchies sectaires à durée déterminée. Imaginez votre voiture devant rouler pendant un certain temps sans freins, puis, pour respecter l’alternance, avec les freins, mais sans accélérateur. Il ne faut pas être sorti de l’ENA pour deviner que vous n’irez pas loin dans un cas et que vous n’éviterez pas les accidents dans le second.
Alors des Dominants imaginent que la solution est au milieu. Même si ce n’est pas pour « ratisser large », ce type de Dominant sera confronté à un problème récurant : le dilemme. S’il tergiverse, hésite, doute, il conduira inévitablement les affaires, la nation en l’occurrence, dans l’abîme d’un ressenti d’abandon, source de désespoir, d’abus dans les zones d’ombre, et donc de colères... Le soumis n’accepte la dominance qu’au prix de la sécurité. Or, si le dominant tranche, il sera peu à peu et plus ou moins vite en train d’endosser la tunique de dictateur. Il trahira alors la notion de démocratie et les dissensions resurgissent encore plus violemment.
C’est pourquoi Hôdo préconise l’acratie, c’est-à-dire une hiérarchie fonctionnelle incontournable au bon fonctionnement de la plupart des organismes, mais une absence de monopole de pouvoirs.

2017-05-22

Et si, au lieu de voter blanc, nul ou de s’abstenir...


Et si, au lieu de voter blanc, nul ou de s’abstenir, on votait pour toute autre chose ?

Si au lieu de voter pour un « représentant » de la nation qui, dans le meilleur des cas, n’oublie pas ceux de son parti, ses supporters, et sa cour ; si au lieu de voter pour un « Dominant » qui croit être le seul détenteur de la seule vérité à imposer à une masse informe, soupe humaine réduite à des répartitions statistiques dans lesquelles l’humain lui-même n’y est même plus un numéro, à la rigueur un échantillon ; si au lieu de voter pour un individu et son appareil, on votait pour l’humanité ?