2011-08-13

La catégorisation

« La catégorisation est l’un des aspects les plus importants du langage. Sans cette capacité que nous avons de regrouper des objets similaires dans des catégories, le langage serait une suite infinie de noms désignant des objets particuliers. Aussi bien dire qu’il serait impossible.
La catégorisation permet surtout de créer des concepts, c’est-à-dire des représentations mentales générales et abstraites. Et grâce aux concepts, le langage devient un outil qui permet d’étendre nos capacités cognitives pour ensuite s’en servir pour mieux comprendre le monde. » (Le cerveau à tous ses niveaux)
Parmi les formes de catégorisation, il est celui des us et cultures. Or, l'esprit humain catégorise pour distinguer le bon du mauvais, le favorable du défavorable, l'ami de l'ennemi, cela fait partie de sa structure cognitive. Ainsi, il est fréquent de vouloir créer une sorte de dichotomie de blocs X/Non-X, comme, par exemple(*) en ce début de XXIe siècle, Occident/Non-Occident.

Cette catégorisation de loin bien plus floue que l'astrologie, ne se base pas sur des « mesures » précises, mais souvent sur de vagues délimitations territoriales, ce qui laisse planer l'esprit d'une antique, mais, hélas, toujours renouvelable guerre de terroir, de territoire, de domination. Ce type de catégorisation émotivo-politique ne s'appuie souvent que sur des schémas incomplets parfois extraits de l'ethnologie et de l'anthropologie. Dénué de passions, il serait plus précis, clair et sain d'appeler un chat un chat : dans l'exemple précité, il faudrait déterminer avec une objectivité toute scientifique si l'Occident peut être en effet l'ensemble des sociétés basées sur la culture judéo-chrétienne (et définir à la fois cette dernière et la notion de « basé sur »), sous influence états-unienne (mais, qu'est-ce l'« influence » ?), ou d'autres critères... Pourquoi pas ?

Chercher à réunir ceux qui partagent une même forme de communication est incontournable non seulement pour l'efficacité des échanges et de la cohabitation, mais aussi du point de vue macroscopique de la société composée d'êtres recherchant des zones sécurisées. Catégoriser les comportements humains peut être utile aux sociologues et aux psychologues, toujours dans l'esprit d'expliquer et de « prévoir » la cause et son effet. Mais cette catégorisation dans des mains de « dominants » risque de faire fi des individus qui composent les grands ensembles... C'est pourquoi les deux lois premières de Hôdo doivent s'appliquer ici aussi :
Le respect du droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo) recouvre cet aspect communautaire, mais le respect de toute intelligence ainsi que de son support (première loi de la Charte de Hôdo) met en garde de ne pas transformer les zones de l'autre en territoire ennemi à (re)conquérir tôt ou tard. 
(*) Les exemples ne manquent vraiment pas dans toute la planète, à toutes les époques et quelles que soient les dimensions des communautés. L'exemple choisi ici semble être connu de presque tous les Terriens et est un bijou de flou artistiquement entretenu.

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