2012-08-20

Solidarité

 
Nous sommes si nombreux à ressentir la même désespérance, le même espoir...

Nous sommes si nombreux à élever des prières, à crier des slogans, à ciseler des poèmes, à rédiger des romans où l'on parle soit de l'enfer créé par l'humain, soit du paradis qu'il pourrait créer...
Pourtant, inlassablement je reprendrai les paroles de Henri Laborit :
« Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. » (Dernière phrase citée par H. Laborit-même dans le film mon oncle d'Amérique.)
En effet, cette merveilleuse machine qu'est notre cerveau est par exemple spécialisée pour catégoriser : intelligence indispensable pour rapidement reconnaître ce qui peut nous nuire pour vivre et survivre... Catégoriser, un malheur quand il dessert l'amalgame ! Car l'amalgame jette facilement l'anathème sur la majorité d'une catégorie réunie autour d'une même bannière religieuse-philosophique-économique, empêchant de laisser une chance à l'ennemi de devenir un ami (précepte militaire chinois) et oubliant les dominants qui de tout temps ont eu leurs parachutes dorés ou non.
Il faut un certain courage à défaut de lucidité pour démêler les ficelles de la domination qui transforme la majorité d'entre nous en chair à consommer voire en chair à canon... En effet, la domination sert à fabriquer un environnement adéquat aux dominants en faisant croire aux dominés que c'est pour leur propre environnement. Ces derniers deviennent des complices croyant souvent user de libre arbitre.
Mon voeu le plus cher serait de créer une communauté sans frontières qui s'épaulerait pour garder les yeux ouverts car nous sommes tous susceptibles d'être dominants et dominés, une communauté qui participerait à la libération de l'homme de l'hypnose des prédateurs.

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